MEMOIRES LES
QUESTIONS QUE VOUS VOUS POSEZ ET NOS REPONSES Sur
cette page, vous trouvez les réponses aux questions que vous nous avez
posées par courriel. Toutes ces questions feront l'objet d'une reprise
et d'un cours approfondi en octobre 2003. D'ici là, si vous êtes
étudiant(e) en journalisme troisième année ou en communication
quatrième année, n'hésitez
pas à poser vos questions en cliquant là. Par ailleurs tous
les étudiants de toutes les promos peuvent participer au débat.
Question de Margaux11/09/03 (communication) Nouvelle formulation
conventionnelle comme il le faut : sujet multi-fonction : prise de recul sur travail
- feed back pour personne avec qui j'ai travaillé sur ce mandat - idée
de ce qui se fait pour intéressés... thème > renaissance
de la marque Gérald Genta, une révolution dans le monde de la communication
horlogère? pb > comment propulser après 15 ans d'absence une
marque dans un créneau de niche: haute complication - avant-gardisme -
luxe ? Réponse :Le sujet est intéressant
dans la mesure où il est professionnel. Récupérez le numéro
de stratégies (août 2003 je crois) où il est question de la
renaissance (rénovation, dépoussièrage, exploitation nostalgique,
chirrugie esthétique, etc) de la marque Pataugas. En revanche, il faut
reformuler votre thème qui doit être énoncé d'une manière
générique : stratégie pour relancer une marque par exemple
pour le thème. Et pour la problématique : comment propulser après
15 ans d'absence une marque dans un créneau de niche: haute complication
- avant-gardisme - luxe ? Cette étude sera réalisée à
partir de l'exemple de la marque Gérald Genta et de la communication horlogère.
Question d'Audrey - 08/09/03 - (journalisme) ...je pense que cette
fois j'ai trouvé un sujet. Je ne sais pas trop comment l'énoncer
car je suis encore en train de réfléchir à la façon
de le formuler. La base serait : "Les hommes politiques puvent-ils exister
et réussir sans leur conseiller communication?" Je pensais m'aider
de divers exemples tels que Jacques Chirac et sa fille Claude, Bush et ses conseillers... Réponse
: Votre problématique est bien évidemment intéressante
mais elle est formulée comme une question fermée. De plus, évitez
de partir avec un à priori sur les communicants, il n'est jamais très
bon de diaboliser. Il y a une analyse à faire sur les rapports entre les
journalistes et les chargés de communication : comment par exemple un journaliste
gère-t-il un dossier de presse ? parfois les journalistes ont la fâcheuse
manie de recopier mots pour mots les dossiers de presse : ce qui pose problème...
Avez-vous vu le film : des hommes d'influence ?
Questions posées
pendant l'été 2003 : Question d'Elodie (communication) : ...
je me suis intéressée à différents thèmes mais
lequel ? je suis en train de lire l'ouvrage de Jean Claude Boulet "passion
coommunication" sur la mondialisation de la pub mais j'ai peur de m'embarquer
dans quelque chose de compliqué, non?...J'espère que vous pourrez
me répondre rapidement, ça m'angoisse un peu ce mémoire!! Réponse
: Pas d'angoisse à avoir... Ce qui aujourd'hui vous fait peur c'est
l'inconnu. Et c'est bien connu, on peuple l'inconnu de toutes sortes de monstres,
c'est très humain. Un mémoire sur la mondialisation de la pub est
intéressant dans la mesure où il pose une question cruciale aujourd'hui
en communication qui est la question de l'interculturalité. Toutes les
entreprises en font un enjeu surtout si on pose en même temps la question
de l'intergénérationnel.
Question de Leslie (journalisme)
: ... je souhaitai traiter : La manipulation médiatique dans les grandes
affaires judiciaires. C'est en regardant un reportage sur l'affaire de l'assassinat
du petit Grégory Villemin que j'ai pensé à ce sujet. Il
s'agirait d'étudier comment les médias peuvent jouer un rôle
déterminant dans certaines affaires?, en allant parfois jusqu'à
mener eux-mêmes de véritables enquêtes policières, et
comment la masse médiatique peut faire basculer une affaire, avec quelles
armes, quels stratagèmes... Le sujet est je pense très intéressant
mais aussi très lourd. Aussi , pour ne pas me perdre dans une multitude
d'informations et de comparaisons, je souhaiterai prendre l'exemple d'une grande
affaire, (pourquoi pas l'affaire Villemin, où le rôle des médias
est presque plus important que celui de la police!) pour étudier ce thème. Réponse
: Votre sujet est intéressant mais il y a déjà eu une
très abondante littérature sur ce dossier, donc rien de très
neuf à prospecter à part une analyse de la littérature sur
l'affaire Grégory. Votre sujet est intéressant mais la problématique
(qui n'est pas formulée) semble aussi très large, trop large. Il
est nécessaire en revanche et je suis d'accord avec vous de concentrer
votre sujet sur une vraie affaire actuelle en analysant les procédés
de l'enquête, de l'investigation et du traitement.
Question
de Laurent (journalisme) : je travaille actuellement au thème et à
la problématique de mon futur mémoire. Suite à la réponse
collective au courriel de Leslie, je me pose une question quant à la formulation
des problématiques. Une question a priori bête mais comme le disent
beaucoup de nos intervenants, "les questions bêtes, ça n'existe
pas". Une problématique, c'est UNE ou PLUSIEURS questions ? Réponse
: Je crois que les seules questions bêtes sont les questions qu'on ne
pose pas. Pour répondre donc à votre question il est préférable
qu'une problématique s'énonce sous la forme d'une seule question.
Toutefois plusieurs questions peuvent poser un même problème. Rappelez-vous
bien qu'une problématique n'est pas une question fermée, mais une
question ouverte qui permettra à l'analyse de se déployer. Question
de Bertrand (journalisme) : En pleine réflexion sur mon futur mémoire,
je me demande si le théme " Globalisation et liberté de la
presse" serait un bon sujet. J'hésite entre deux problématiques
différentes mais issues du même théme. La globalisation des
médias est-elle une menace pour la liberté de la presse ? ou Le
pouvoir économique ( annonceurs, multinationale entrant ou créant
des médias ( dassault, berlusconni, disney)) , épée de damoclés
au-dessus du principe de liberté de la presse ? ou peut-être faire
un mix des deux questions pour élargir le mémoire ... Réponse
: Vous n'avez pas intérêt à
adopter des approches dichotomiques (manichéennes) pour vos mémoires.
La globalisation est aujourd'hui un fait incontournable. De plus, vous posez des
questions fermées. Votre sujet est en revanche très intéressant
si vous le ciblez plus sous l'angle de l'internationalisation des médias
et de la géopolitique. CNN et Al Jazirah existent, quelle est la place
d'Euronews ? Quid d'une télé européenne pour contrebalancer
ces deux puissants médias ? quels sont les enjeux géostratégiques
? Et vous pouvez bien évidemment garder en les mixant les questions intéressantes
que vous posez. Lisez le premier chapitre de No Logo de Naomi Klein, passionnante
sur le sujet. Question de Leslie (journalisme) : Comment la quête
de l'information devient manipulation médiatique dans une affaire judiciaire?.
L'exemple de l'affaire Villemin. Comment le manque de communication entre les
différents protagonistes d'une affaire : juge, enquêteurs, journalistes
peut conduire à la manipulation médiatique?. (même exemple).
De la recherche de l'info à la manipulation médiatique : les dérapages
des médias dans le traitement des grandes affires judiciaires. Ce qui est
également intéressant avec cette affaire, c'est qu'à l'époque,
la télévision avait moins de poids dans la production de l'info
qu'elle n'en a qu'aujourd'hui. Les leaders étaient plus les radios et la
presse écrite. Aujourd'hui il y a eu une réelle évolution
par rapport aux traitements de faits divers si médiatiques. C'est peut-être
un angle plus précis. Mais je pense que je pourrais également traiter
cet aspect du sujet dans mon mémoire. Réponse
: Vos problématiques sont intéressantes, mais elle manque de
fond, il manque du pourquoi dans votre formulation. Il faut essayer de faire un
mix des trois sachant, je le répète, que l'affaire Villemin est
maintenant trop datée. Ceci dit une étude sur le statut mythologique
de l'affaire Villemin et le poids de cette mythologie dans les médias pourrait
être intéressante. Avis à la population ! sachant qu'une telle
problématique pourrait être intéressante pour un étudiant
en communication. Il arrive en effet parfois que la presse fabrique de la mythologie
(je me réfère aux définitions de Roland Barthes et de Mircéa
Eliade). Donc : essayez d'actualiser votre étude ou alors faites de l'épistémologie. Question
de Benoit (journalisme) : ... je pensais faire un comparatif entre le traitement
de l'information locale ou d'un reportage entre la presse écrite et la
radio. Je voulais savoir si l'idée était à mettre à
la poubelle ou savoir s'il fallait que je la creuse. Réponse
: Vous posez un thème très vague qui a été déjà
très largement étudié. Il est nécessaire dès
maintenant de faire un travail de fond sur ce que vous voulez étudier :
réfléchissez, collectez, triez, lisez, surfez et refaites moi une
proposition. Question de Bertrand (journalisme) : Je ne vois
pas en quoi ma problématique est manichéennes ? Quand je parle de
globalisation ce n'est pas de la mondialisation mais de la concentration des medias
en groupe appartenant à une entité telle que disney, havas, universal....
Et faire un memoire sur l'importance de Cnn et al jazirah, ne serait paz un peu
trop à la mode, et cette fois manichéen d'opposser deux entités
pour arriver à la conclusion d'une guerre de civilisation qui personnellement
m'amuse beaucoup car trés politiquement correcte à l'instar de ce
livre de Samuel Hungtinton, bible des faucons de l'oncle sam ? En effet, j'ai
lu cette excellente etude de naomi Klein dans son ouvrage "No logo"
il y a 1 an et je me disais que certains point dont le rapport entre le pouvoir
économique et la liberté de la presse méritait une étude
ou un mémoire... ( la semaine drniere un editorialiste de radio, c'est
fait evincé car il critiquait trop ouvertement le lobby pharmaceutique
dans la crise , mot bien faible,du sida en Afrique.)En tant que futur journaliste,
je pensais qu'il est intérréssant de montrer les inconvénients
et les avantages de la marchandisation dans une sphére que certains considére
comme le quatriéme pouvoir. Je ne comprends pas en quoi une question fermée
pose problême ? Le but du mémoire n'est il pas d'aboutir à
une conclusion grace à une étude fouillée et objective? Réponse
: Quand vous posez la questions des avantages et des inconvénients vous
posez forcément une question manichéenne. La question La globalisation
des médias est-elle une menace pour la liberté de la presse ? est
une question fermée. Une question fermée ou une approche manichéenne
ne vous permettront pas de mettre une analyse complexe puisque vous serez amené
simplement à opposer deux thèses. Vous risquez également
de vous cantonner à des approches purement descriptives. Attention également
aux risques de parti pris, ce type de logique peut nuire à la nécessaire
objectivité liée à l'exercice. Question de Nathalie
(journalisme) : ...parmi les idées qui trottent ds ma petite tête
voici quelques problématiques face au pouvoir municipal, les agences locales
de presse sont elles libres d'écrire ? les informateurs, les journalistes,
quelles relations? le fait-diversier, romancier, détective ou journaliste?
il se peut que je vous envoie d'autres idées. Réponse
: Vos deux premiers sujets sont intéressants mais il manque de profondeur.
Il faut maintenant essayer de contruire une problématique en trois, quatre
lignes. N'hésitez pas à vous livrer à du brainstorming mais
avant de chercher des idées (ou pour chercher des idées) n'hésitez
pas à errer dans les librairies ou les bibliothèques, consultez
les banques de données. Un mémoire est une analyse qui doit se terminer
par la production d'un discours argumentatif. Les tuteurs sont les intervenants
de l'ISCPA . Chaque tuteur disposera d'un crédit de trois heures pour suivre
un étudiant. C'est l'ISCPA qui vous propose un tuteur dès que votre
problématique est suffisamment avancée, vous entrez en contact avec
le tuteur et le tuteur accepte ou non de suivre votre mémoire. Certains
d'entre vous en bénéficient déjà. Le rôle du
tuteur est de vous guider pour structurer votre mémoire, pour vous soutenir,
pour vous aider. Il communique avec vous par rendez-vous à l'école
ou ailleurs, par courriel ou par tout moyen déterminé à l'avance.
Le crédit étant de trois heures, pensez bien à gérer
ce crédit. Réservez par exemple ces heures pour la finalisation
de votre plan, pour les articulations, etc. Le tuteur n'est pas obligatoire. Vous
pouvez aussi choisir d'avoir un tuteur professionnel extérieur, il nous
sera utile à ce moment là d'avoir ces coordonnées. Question
de Kodjo (communication) : Après une longue réflexion, je suis
parvenu à déterminer le thème de mon mémoire. Seulement,
je rencontre encore un autre blocage. Voici dans les lignes suivantes, le thème
et ma problématique. Thème: La communication de crise et les NTIC.
Problématique: Quelle place occupent les NTIC en communication de crise?
A travers cette problématique, mon objextif est d'analyser la manière
dont les NTIC sont utilisées dans les différentes crises qui ont
secoué et qui secouent le monde . Ceci dans le but de proposer des réponses
aux questions suivantes: - - quelle est l'Importance des NTIC en communication
de crise ? - Y a -t - il une manière précise de les utiliser
dans ce domaine? Mais je me demande s'il faudrait aborder le sujet sous un
axe global (c'est à dire la com de crise dans tous les domaines) ou dans
un secteur précis (exemple: la com de crise en industries pharmaceutiques). Réponse
: Dites vous bien que ce travail est aussi un
travail d'introspection et de remise en question. J'ai parfois un peu peur que
vous vous pressiez trop pour déterminer la problématique. Une période
de lecture et de documentation est nécessaire avant "d'accoucher"
une problématique. La communication de crise et l'utilisation d'internet
est un sujet intéressant et encore peu développé. Il serait
plus prudent et sans doute plus intéressant de cadrer dans un secteur donné.
J'ai souvenir de la com de crise de la Marine Nationale à Brest au moment
de l'Erika qui avait brillamment utilisé Internet dans le cadre des relations
avec la presse. L'utilisation de l'internet dans les relations presse en période
de crise : il faudrait travailler pour dégager une problématique,
mais là vous auriez un sujet complet et suffisamment précis. Question
de Bruce (communication) : ...voici la reformulation de la problématique
de mon mémoire en espérant que cette dernière vous plaise
et vous tienne en haleine... Première reformulation : Comment la création
peut s'exprimer efficacement et avec originalité dans le domaine de la
publicité éditée pour le secteur de la grande distribution
? Domaine ultra-charté, codé et soumis aux différentes lois
de protection du consommateur. Deuxième reformulation : (Je sais c'est
une question fermée mais elle exprime mieux ce que je veux dire) La présence
obligatoire de chartes, codes et lois de protection du consommateur ne limite-t-elle
pas l'originalité de la création dans le domaine de la publicité
éditée pour le secteur de la grande distribution ? Merci de me donner
votre avis sur ces dernières modifications. Ce message allant surement
être diffusé dans toutes les boites des dernières annèes
de l'ISCPA Journalisme et Communication je souhaite de bonnes vacances et bon
courage à tout le monde pour les mémoires... Réponse
: Nous ne validons pas une problématique parce qu'elle nous plait mais
parce qu'elle est cohérente. Mon jugement n'est aucunement affectif. Votre
sujet est plein de promesses mais avant de vous hâter, posez vous la question
de la contrainte en création. Les plus belles oeuvres ont toujours été
produites dans des périodes de contraintes. La trop grande liberté,
l'opulence, le confort, etc, ne sont pas forcément les meilleures conditions
pour créer. Comment gérer ce stress ? Nous n'en savons rien. Mettez
en relief votre problématique avec ce paradoxe : pour créer il faut
pouvoir franchir des cadres et des barrières (la disruption).
Question
de Laurent (journalisme) : ...mon idée de mémoire est sans doute
perfectible et "à creuser" mais je compte sur votre avis pour
y remédier ! Thème : la presse jeux vidéo Problématique
: Quelle place occupe aujourd'hui, en France, la critique "ludo-numérique"
dans l'esprit des joueurs passionnés, des consommateurs non spécialisés
et du grand public ? Note : je préfère ne pas m'attaquer au
problème de la représentation des jeux vidéo dans les médias
en général, sujet qui risquerait sous ma plume d'être traité
de façon manichéenne et "militante" :-) Concernant
le traitement critique des jeux vidéo, le stage que j'effectue actuellement
est plutôt en phase avec ce thème, et j'ai déjà pu
me constituer un petit répertoire de contacts issus de ce milieu, ce qui
pourrait me lancer sur la bonne voie. Tout cela s'inscrit de plus dans la lignée
de mon "projet professionnel". Réponse
: Le moins que l'on puisse dire, c'est que votre sujet est original. Pour creuser,
oui il va falloir creuser. Les jeux vidéos sont aujourd'hui plus qu'un
vrai marché. En cela, il (le marché) est tenu aux lois du marketing.
Le sujet tel que vous le posez est beaucoup trop constatatif. Il faudrait poser
la question de la place et vous demandez pourquoi cette place. Vous avez vraiment
quelque chose d'intéressant à faire sur ce sujet.
Question
de Julien (communication) : en effet je suis un peu perdu concernant le memoire.
la date de rendu de la problematique est trop PREMATUREE!!!! non plus serieusement
je pensais prendre le theme de la téléréalité (compte
tenu de mon stage chez endemol) mais le probleme c'est que je fais un stage en
production et rédaction (=casting) donc j'ai beaucoup de mal à dégager
une problematique en lien avec la communication. Réponse
: La date de remise de la problématique est fixée mi-octobre.
Il y a plein de choses à faire sur la télé-réalité.
Pensez par exemple au risque que courent les annonceurs qui y passent des espaces
publicitaires. Mais il y a plein d'autres sujets : il faut approfondir et lire
avant de trouver une problématique. L'approche intuitive peut aussi rendre
des services. Question de Maxime (communication) : je suis en
train de réfléchir sur mon mémoire, et j'ai bien envie de
négocier le thème de la religion avec comme problématique
l'utilisation de l'image positive/négative de(s) Dieu(x) ,à des
fins électorales (Georges W. Bush), sociales (instauration de dogmes) ou
encore guerrières (guerres saintes:croisades, conflit Israel-Palestine,
etc...). Je crois que ce thème peut être intéressant dans
la mesure où il explore les causes et les conséquences de la religion
dans nos sociétés, et montrer qu'elle a agi et agir encore sur l'évolution
de l'humanité comme un métronome. Réponse
: Voilà un sujet qui est fort intéressant : l'intervention de
la religion (du sacré surtout) dans le langage de la communication. On
est là dans les processus de la manipulation par les arguments d'autorité
et d'analogie, thème cher à Philippe Breton. A lire notamment La
Parole Manipulée. Votre deuxième paragraphe paraît un peu
ambitieux et hors de propos. Je vous invite à conserver le thème
tel qu'il est posé dans le premier paragraphe et à présenter
une problématique qui soit dans un logique d'enjeux, de pouvoir... C'est
intéressant de voir se croiser les discours : discours politique et discours
sportif, discours politique et discours religieux... Quand on mélange ainsi
le signe, on ne peut pas s'empêcher de penser qu'il y a anguille sous roche
(belle expression). Sujet passionnant qui pourrait aussi faire l'objet d'une
étude journalistique. Avis à la population... Question
de Maud (communication) : Pour ce qui est du mémoire, je n'ai pas vraiment
eu le temps d'approfondir. Je suis un peu embêtée parce que je voudrais
faire quelque chose de tres pratique et qui ait attrait à la conception
rédaction. Ma première idée tournait autour du fonctionnement
et des relations que peuvent entretenir un team créatif.Comment nourrissent
t'ils leur travail, quels problèmes rencontrent t'ils.. Mais j'ai réalisé
qu'il n'existe que tres peu d'ouvrages qui leur sont consacrés, aussi je
ne sais pas si ce sujet pourrait être une bonne piste de départ. Réponse
: Nous vous avons dit en cours que la communication n'est pas la panacée,
loin de là. La communication qui fonctionne bien, cela n'existe pas franchement,
cette science qui n'en est pas une met en scène des personnes qui ont toutes
des stratégies différentes, des affects en changement, des environnements
qui les influencent, etc. Communiquer réclame donc beaucoup de patience,
d'honnêteté, de l'altruisme, de la rigueur, de la compréhension
et de l'humilité. Ah oui, de l'humour et de la distance aussi. En plus,
vous visez un métier où les passions sont poussées à
leur comble, créer vous implique forcément, même s'il s'agit
de trouver une base line pour la quinzaine commerciale de l'hyper du coin. Quand
vous êtes à ce point sollicité, mieux vaut être zen
et préparé, rien de mieux que la lecture pour se regonfler quand
on est concepteur rédacteur, la lecture, ou la marche à pied, ou
le dessin, une activité qui vous re-remplit l'imaginaire qui est comme
chacun sait un stock : le dépôt de la mémoire. Plus la réserve
est riche, plus la création (qui est d'abord des rencontres inattendues
entre des univers différents, cf la métaphore) est riche. Pour votre
mémoire, il n'y a effectivement pas grand chose sur les team créatifs,
raison de plus pour faire une étude sur le processus créatif. Etudier
par exemple l'impact d'un groupe (un team) sur le processus créatif (qui
est forcément à un moment donné un choix individuel) doit
être quelque chose d'intéressant. Comment se manage une équipe
de créatifs est aussi une problématique intéressante (la
même chose pour le journalisme d'ailleurs, surtout que ces questions de
management sont aujourd'hui centrales dans les métiers du journalisme et
de la communication). Bon, voilà, ne perdez pas courage et méditez
cette délicieuse phrase de Lucien Sfez : "On ne parle jamais autant
de communication que dans une société qui ne sait plus communiquer
avec elle-même, dont la cohésion est contestée, dont les valeurs
se délitent, que des symboles trop usés ne parviennent plus à
unifier. On se parle de plus en plus mais on se comprend de moins en moins."
Question de Leslie (journalisme) : Puisque ma problématique
a été validée, j'en suis maintenant aux recherches, et là
ça se complique. Après avoir écumé différents
sites de bibliothèques, et lancer plusieurs moteurs de recherche , je ne
trouve rien concernant mon sujet. J'ai pour l'instant 2 ouvrages (dont un que
vous m'avez conseillé), et quelques articles, mais rien de passionnant
qui puisse faire avancer mon mémoire. Je compte aller au CDI de Vaise,
mais y'a t'il d'autres endroits où l'on peut trouver des ouvrages etc...sur
le journalisme, où est-ce une espèce si rare que personne ne se
penche sur certains grands thèmes? J'ai pensé à d'autres
supports comme l'interview, encore faut il trouver l'interlocuteur ! Suis-je la
seule dans cette situation...si oui je m'y prend mal, mais j'ai pourtant l'impression
de chercher... Dernière question : où peut-on trouver les cahiers
du journalisme, c'est la seule littérature intéressante que j'ai
trouvé pour le moment! Réponse : Si
vous ne trouvez rien concernant votre sujet, je dirai que c'est plutôt bon
signe (non non non non je ne suis pas ironique). Plutôt bon signe quant
au choix de votre sujet, cela signifie que vous allez devoir chercher et produire
de l'information. N'attendez pas de vos lectures qu'elles vous fabriquent votre
mémoire, toutes vos lectures sont autant de pièces de puzzle au
service d'une reponse (une analyse) à une question (la problématique).
Je vous conseille à tous de perdre un peu du temps à réfléchir
sur ce qu'est une analyse systémique (vous en gagnerez beaucoup ensuite,
y compris dans la pratique professionnelle). Le cours de méthodo que vous
aurez en octobre sera en grande partie sur les analyses systémiques. En
clair, n'ayez pas qu'une approche de contenu, ayez aussi une approche méthodologique.
Dans un travail de mémoire, il arrive parfois qu'on fabrique ces propres
outils d'analyse. Je vous rappelle que le jour de la soutenance vous serez interrogés
sur les outils d'analyse que vous avez utilisés. Quelques sites sur les
analyses systémiques (donnez vous la peine de comprendre d'accord ? ce
sont des outils également, alors soyez opportunistes) : http://www.iae.univ-lille1.fr/project/mdp/Method/M8.htm http://fr.encyclopedia.yahoo.com/articles/sy/sy_368_p0 http://erwan.neau.free.fr/innovation_as.htm Un
exemple : http://aix1.uottawa.ca/~fgingras/doc/ontario-systeme Journalisme,
communication, système : http://www.cric-france.com/index.php?url=problematique
Pour votre votre sujet : - essayez d'avoir une approche épistémologique,
faites une étude des études (penchez-vous notamment sur la perpection
que nous avions des journaux télé dans les années 60 et ce
qu'on pensait notamment de la télé dans ces années là).
Reportez-vous notamment à des articles de presse des années 60 qui
traitaient de l'arrivée de la télé (vous verrez, c'est ahurissant
!). A la bibliothèque de la Part Dieu vous avez accès à ces
périodiques (il faut vous rendre au silo et vous armer de patience).
- pour les cahiers du journalisme, c'est simple c'est l'ESJ. Utilisez les forums,
passionnant mais double-sourcez : http://www.esj-lille.fr/docpresse/Journalisme/forums.htm http://histv2.free.fr/ http://www.france5.fr/echo/ http://www.ina.fr/voir_revoir/radio_tv.fr http://www.esj-lille.fr/article.php3?id_article=116
- lisez Eloge du Grand Public, Une théorie critique de la télévision,
de Wolton. Résumé pris sur le site de la FNAC (www.fnac.com)
: A quoi sert la télévision ? A rapprocher des publics par ailleurs
séparés les uns des autres dans une société où
chacun est enfermé chez soi. Là réside le génie de
la télévision : faire participer chacun individuellement, librement,
gratuitement à cette activité collective, partagée simultanément
par le plus grand nombre. Elle est le lien social par excellence de la démocratie
de masse. Car du haut en bas de l'échelle sociale, chez les riches comme
chez les pauvres, les urbains et les ruraux, les jeunes et les vieux, tout le
monde regarde la télévision. Et en parle. Telle est la thèse
centrale du livre qui vise à montrer l'importance de la télévision,
du point de vue démocratique. Pour cela, il faut critiquer les idéologies,
techniques, politiques et économiques qui l'enserrent et l'étouffent,
et privilégier la télévision généraliste qui
s'adresse au grand public et se méfier des télévisions thématiques
qui, sous couvert de satisfaire les publics, ne font que reproduire les inégalités
sociales et culturelles. La télévision est un formidable
outil d'émancipation politique et culturel, aussi important pour l'avenir
de l'Europe que l'éducation, la culture et la recherche. A condition de
susciter des politiques plus ambitieuses que les modes dont elle est l'objet.
- Medias et information aux etats-unis depuis 1945 J. Dean - Information
desinformation et realite G. Durandin
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