REPORTAGE JUIN 2004
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La
maîtrise de la violence
Leposavic,
600 mètres d’altitude. 150 hommes de l’Armée
de Terre et de la gendarmerie sont présents pour un exercice
de contrôle de foule. Un soleil de plomb est aussi au rendez-vous.
Le lieu n’est pas choisi au hasard. Il est dégagé,
ce qui permet de reproduire une rue de la province du Kosovo. L’endroit
est isolé. La détonation des grenades offensives et la
fumée des grenades lacrymogènes ne doivent pas gêner
la population. Les militaires casqués, boucliers et bâton
de défense en mains, se postent devant une trentaine d’hommes
du régiment de marche du Tchad. Ces derniers jouent le rôle
de manifestants pour deux exercices d’une durée totale
de quatre heures. Pendant que fusent les provocations et les pierres
d’un côté, la concentration se lit sur le visage
de l'autre côté. Et sur les ordres du capitaine commandant
les troupes, les soldats progressent en direction des manifestants.
« Le premier rang doit être parfaitement aligné.
L’impact psychologique doit peser sur les manifestants quand ils
sont confrontés à des troupes et des blindés bien
rangés » explique le lieutenant-colonel Mauplot,commandant
le détachement de gendarmerie.
Le but de cet entraînement : exercer les soldats à contenir
et repousser la foule. Maîtriser la violence exige de la culture,
une culture qui est d'abord fondée sur un entraînement
poussé et l'expérience du terrain. C'est toute la force
et le professionnalisme des militaires qui sont en jeu.
La technique de maintien de l’ordre est la même qu’en
France. « Les cinq grenades lacrymogènes lancées
par le VBRG, véhicule blindé à roue de la gendarmerie,
retombent derrière les manifestants. Les militaires chargent.
Et la foule se retrouve piégée dans le nuage de fumée
». Quelques mètres plus loin, une barricade brûle
dégageant une fumée noire et épaisse. A nouveau
le VBRG charge. La manœuvre est impressionnante. Le blindé
embarque une voiture en flammes. Les autres suivent. Pendant ce temps,
les pompiers entre en scène pour éteindre l’incendie.
Ce qui marque la fin de l’entraînement.
Cinq séances sont réalisés par mandat. C’est-à-dire
un exercice de contrôle de maintien de l’ordre par mois.
Karima Benamrouche
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Bien
que ce soit une simulation, les jets de pierre et coups de pied étaient
bien réels.
Crédit photo :
Bertrand Riotord
Entre
le gaz lachrimo et les bonds offensifs, les manifestants n'ont d'autre
choix que de se replier.
Crédit photo :
Bertrand Riotord
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