Carnet
de voyage, 26 juin,
A la veille du départ, les mines sont fatiguées.
La soirée avec l’équipe de Radio Azur s’est
terminée tard. Ce matin, Anne, Karima et moi, accompagnons la
section du Détachement de la communication locale à Slatina,
une enclave serbe.
Leur mission : être présents dans les villages isolés
et identifier les problèmes que rencontre la population. Dragan,
l’interprète serbe nous permet d’entrer en contact
avec les habitants des enclaves, et d’échanger quelques
mots.
A 12h00 nous rejoignons Solenne, Bertrand et Cyril à Novo Selo.
La bande de radio Azur, des membres de la DCL et du PIO (Press Information
Office) nous accompagnent pour déjeuner au restaurant de France.
A 14h00, nous nous rendons à notre dernier rendez-vous avec le
Général de la Brigade : le bilan de notre séjour
est positif. Mais cette discussion nous rappelle à nouveau que
dans quelques heures nous quitterons le Kosovo. Il nous faut d’ailleurs
rendre nos frags jackets. Un dernier essayage pour faire quelques
photos, et notre après-midi se termine sur un quartier libre.
Nous filons tous à la boutique France faire quelques emplettes.
Ce soir nous irons dîner au restaurant avec les membres du PIO.
En attendant c’est relâche.
Cécile Barbier
Carnet
de voyage, 25 juin,
A peine réveillée, je me précipite
à la fenêtre et ouvre les volets.
Ce matin, notre emploi du temps dépend de la météo
: nous devons visiter les points hauts de la Brigade Multinationale
Nord-est, pour s’y rendre nous allons effectuer un vol en hélicoptère.
Le temps doit être clément et le ciel dégagé.
A 7h00, la brume recouvre le camp de Novo Selon et les nuages sont bas.
Nous prenons notre petit déjeuner - une demie heure plus
tard nous sortons du restaurant de France - le temps est magnifique
! Nous rejoignons le lieutenant Saint Guilhem - l’officier
de presse qui nous encadre depuis notre arrivée au Kosovo -
qui nous confirme que le vole en hélico est maintenu.
9h00, le soleil tape déjà fort sur le tarmac. Nous sommes
tous impatients de faire notre baptême de l’air en hélicoptère.
Dans le groupe, seul Cyril a déjà eu l’occasion
de voler en « écureuil ». Le vol s’effectuera
toutes portes ouvertes. Je décide de dominer mon vertige et m’assied
face au vide.
Nous
échangeons quelques mots avant de mettre nos casques, et vérifions
que nos ceintures sont bien attachées. Un petit regard inquiet
à Anne, et c’est l’ascension… Contre toute
attente je n’ai pas peur. Des paysages montagneux passent devant
mes yeux sur les rythmes de la chanson Hyper ballad de Björk qui
résonnent dans ma tête.
Après 1h30 de vol (entrecoupées d’escales sur trois
points hauts) et environ 250 kilomètres parcourus, nous atterrissons
sur la piste du Détachement de l'Aviation Légère
de l’Armée de Terre. Nous ne trouvons pas vraiment les
mots pour décrire notre expérience. Des « c’était
génial » fusent de partout. Et Solenne fredonne Paint in
black des Stones, malgré ses maux d’estomac.
Nous
déjeunons - encore un peu sur une autre planète
- puis nous nous rendons à Mitrovica pour rencontrer les
médias serbes. Nous commençons par l’équipe
de la chaîne de télévision serbe TV Most, puis prenons
un verre avec deux journalistes de la presse locale serbe. Nous faisons
nos derniers pas dans Mitro, nous n’aurons plus l’occasion
d’y retourner avant le départ.
A 17h30, retour à Novo Selo. Nous devons rédiger nos papiers.
Anne accorde une dernière interview à Azur fm. Une bonne
soirée nous attend : un repas d’adieu nous a été
préparé par toute l’équipe de la radio. Ambiance
garantie !
Cécile Barbier
Carnet
de voyage, 24 juin,
Notre journée commence à Mitrovica.
Solenne, Karima et Cyril sont attendus au centre de presse par Sahit,
un interprète albanais.
Pendant ce temps, Bertrand, Anne et moi nous nous rendons au DolceVita,
le café qui, paraît-il, sert le meilleur cappuccino de
la ville.
Dragan, l’interprète serbe, est déjà en terrasse.
Anne réalise des prises de vue, mais elle doit faire vite. Nous
devons rejoindre le reste de l’équipe ainsi que trois journalistes
albanais de la presse locale. Solenne s’entretient pendant plus
d’une heure avec eux, encore une fois le temps nous manque.
A 11h00, Karima, Anne et moi nous rendons à la conférence
hebdomadaire donnée par la KFOR et la MINUK (la Mission des Nations-Unies
pour le Kosovo). De leur côté, Bertrand, Cyril et Solenne
visitent les minuscules studios de TV Mitro.
A l’heure du déjeuner, tout le monde se rejoint dans une
pizzeria. Nous reprenons des forces, la journée n’est pas
encore terminée… Cet après-midi, nous sommes regroupés
en binômes : Cyril et Solenne se rendent au monastère de
Davic, Anne et Karima rencontrent un Capitaine de la MINUK Police, Bertrand
et moi passons quelques heures en compagnie du peloton de ravitaillement,
carburant et munitions. Cette section est chargée du traitement
des eaux de Novo Selo et livre de l’eau à une partie de
la zone de la brigade multinationale nord-est. Aujourd’hui nous
les accompagnons dans leur mission à Preluzje ainsi que dans
le village de Novo Selo.
Nous nous retrouvons tous à 17h00 dans les locaux d’Azur
fm. Ce soir pas de « blind test ». Contre Diego (un des
animateurs de la radio), nous n’avons vraiment aucune chance !
C’est donc autour d’un verre que nous échangeons
les impressions de notre journée, avec une pensée émue
pour le Lieutenant Maiornikoff qui a dû rentrer en France pour
des raisons familiales…
Cécile Barbier
Carnet
de voyage, 23 juin,
A peine réveillée, je prépare
mon paquetage. Pendant deux jours, le groupe sera séparé.
Solenne, Anne et Karima rencontrent pour la deuxième fois le
bataillon danois. Cyril, Bertrand et moi allons vivre au rythme du bataillon
français du camp du Belvédère.
Premier groupe : nous quittons Novo
Selo aux alentours de 9h00. Le 13e Régiment de Génie nous
accueille par un café, puis nous partons immédiatement
en patrouille à pied, en plein coeur de Mitrovica, avec l'escadron
d'éclairage et d'investigations.
Ces
hommes se déplacent en petits groupes de 3 ou 4 personnes et
vont à la rencontre de la population, afin de prendre la température
de la ville et de se faire accepter par les habitants. Ils échangent
quelques mots avec les commerçants et saluent les enfants qui
jouent dans les ruelles.
Nous rejoignons le pont de Mitrovica et nous traversons
les souks du centre ville. Bertrand interview le chef de la section
en place sur le pont. Cette section a organisé une reconstitution
des positions des tireurs d'élite pendant les émeutes
de mars 2004.
Après cette vision panoramique de Mitro, nous
sommes conviés à un barbecue avec l'Escadron de circulation
routière. A 14h00, la compagnie d'Infanterie du Régiment
de Marche du Tchad nous conduit en VAB (véhicule avant blindé),
sur les hauteurs de Mitrovica. Nous redescendons à pied sous
la pluie, en passant par les quartiers de "Montmartre" et
"little Bosnie". Nous longeons les fameuses trois tours au
centre des dernières émeutes.
Notre
chemin se poursuit jusqu'au camp de la Compagnie d'Infanterie Zelda,
implantée au coeur de Mitro nord, puis retour au Belvédère
en VAB.
Nous prenons possession de nos chambres, et rejoignons le Colonel Parmentier
qui commande le 13e Régiment d'Infanterie avec qui nous dînons.
Après cette journée aussi enrichissante qu'épuisante,
l'ambiance se relâche. C'est soirée foot.
Deuxième groupe : 8h00 - Nous
partons pour Pristina.
Le général Allard, Adjoint "Opération"
de la KFOR nous accueille dans le camp militaire de "Film City",
le quartier général de la KFOR.
Après un café, nous nous rendons dans le centre ville
de Pristina. Eugene Saragini, le directeur de l'information de la chaîne
télévisée albanaise RTV21, nous accorde un entretien
et nous fait visiter les locaux. L'équipe jeune et dynamique,
met tout en oeuvre pour améliorer la qualité de ses émissions,
qui pour la plupart ont lieu en direct.
Nous descendons quelques marches et rejoignons l'équipe de Zëiri,
un journal quotidien régional albanais. Leurs moyens techniques
et conditions de travail sont beaucoup moins "luxueux" que
ceux des rédactions françaises - ce qui n'enlève
rien à la motivation des journalistes - au contraire.
A 12h30, nous retournons à Film City (où il est interdit
de filmer ?!) pour un rapide déjeuner. A deux heures de route
de Pristina a lieu un exercice de maintien de foules, réalisé
par 150 hommes de l'Armée de Terre et de la Gendarmerie. Sur
le terrain, les soldats sont mis en situation de crise. Certains d'entre
eux entrent dans la peau de manifestants hostiles, lançant toutes
sortes de projectiles aux troupes de maintien de l'ordre. Cet entraînement
est très impressionnant à regarder : des barricades en
feu sont installées et des gaz lacrymogènes nous piquent
les yeux.
Nous repartons pour Novo Selo. Sur le trajet, le "blind test"
est devenu notre moment de détente quotidien. A chacun sa spécialité
: pour Anne, la musique latino, pour Solenne c'est la soul, Karima préfère
le R n' B, Bertrand est un spécialiste de la pop; quant à
Cécile, son truc c'est le trip hop. Cyril, l'aîné,
nous sèche toujours sur les vieux tubes de rock...
Cécile Barbier
Carnet
de voyage, 22 juin,
Du changement pour aujourd’hui ! Ce n’est
pas un mais deux carnets de bord que vous allez pouvoir lire. La raison
: le groupe se séparent en deux pendant deux jours. Cécile,
Bertrand et Cyril sont au bataillon français du Belvédère
(à 30 kms de Novo Selo). Anne, Solenne et moi, accompagnées
du Lieutenant Maiornikoff au bataillon danois de Mitrovica. A 8h30,
le Lieutenant Kjaer vient nous chercher. Une demi heure plus tard, nous
arrivons au camp Olaf Rye. Le lieutenant nous présente le programme
de la journée, le fonctionnement du camp et sa fonction , chef
de section mécanisée.
Après un petit café puis l’interview du Lieutenant
Greva pour le sujet vidéo qu’Anne et moi devons réaliser,
Solenne prend des photos pour illustrer son papier.
Après
un déjeuner fort sympathique (aussi sympathique que le brunch
de dimanche),une surprise nous attend. Et oui, aujourd’hui nous
allons passer la journée avec… un gilet pare-éclats
de 17 kgs sur le dos : circulation en Piranha (une sorte de VBL, véhicule
blindé léger) oblige. Le toit était ouvert, ce
qui nous a permis à Anne et moi de filmer. Direction Zvecan,
Mitrovica nord et Suvi Do pour la mise en place de trois check points
par une trentaine de militaires de l’infanterie mécanisée.
Là, tout se met en place en quelques secondes. Pendant que le
premier des quatre véhicules s’arrête pour bloquer
la circulation, les hommes descendent des trois autres VBL. Ils disposent
des quilles pour délimiter le passage. Les militaires arrêtent
quelques véhicules et fouillent les passagers. Mais les Danois
ne trouvent rien…
Une heure et demi plus tard, nous reprenons la route direction Zabare,
une enclave où cohabitent Serbes et kosavars albanaise. Nous
sommes toujours cheveux au vent, mais cette fois ci le sable et la poussière
s’en mêlent.
Après quelques pas dans le village, les soldats danois nous présentent
une habitante d’origine albanaise. Anne et moi l’interviewons
tant bien que mal…car le chien du voisin n’arrête
pas d’aboyer, malgré les efforts de Solenne et du Lieutenant
Maiornikoff pour le faire taire.
Une interview et quelques plans plus tard, les soldats danois nous conduisent
à Gusevac, un village albanais à l’ouest de Mitrovica.
A peine arrivé, une dizaine d’enfants s’approche
du VBL. Ils regardent la caméra avec curiosité et amusement.
Puis ils marchent avec nous pendant quelques minutes, jusqu’à
ce qu’un homme qui construit une mosquée leur disent d’aller
jouer ailleurs. Ce dernier accepte même d’être filmé
et de répondre à quelques questions sur la relation entre
la population et la KFOR.
L’interview terminée, nous rentrons à Olaf Rye pour
rédiger les articles sur les sujets du jour. Avant de nous retrouver
sur les hauteurs de Mitrovica pour un barbecue organisé par les
soldats danois.
Karima Benamrouche
Carnet
de voyage, 20 juin,
9h00. Nous ouvrons nos volets plus tard que d'habitude.
Dans le camp le dimanche est le jour de repos. Le soleil tape déjà
fort, et certains soldats en profitent pour faire un jogging ou quelques
étirements.
Aujourd'hui ils peuvent prendre du temps pour eux, tout en restant en
uniforme et opérationnels. En effet, sur un théâtre
d'opérations tel que le Kosovo, ils peuvent être appelés
à reprendre leur poste d'un moment à l'autre. A 11h00,
le bataillon danois nous reçoit dans son camp pour un brunch
très sucré/salé - l'occasion pour nous de pratiquer
un peu d'anglais lors de cette première rencontre.
De retour au camp de Novo Selo, nous avons deux heures de libre devant
nous, le premier temps mort de la semaine. Chacun l'utilise à
sa façon : Solenne fait une petite sieste, Anne et Karima donnent
des nouvelles à leur famille, Bertrand part en expédition
dans le camp. Quant à Cyril et Cécile, ils boivent un
café avec l'équipe d'Azur fm, la radio du camp.
L'après-midi se termine par un rendez-vous avec une équipe
de démineurs. Ces spécialistes nous font un exposé
grandeur nature sur les mines et autres armes de destruction, ainsi
que sur leurs techniques de neutralisation. Cette rencontre peut s'avérer
très utile pour les futurs journalistes, qui dans leur vie professionnelle
seront peut être amenés à se déplacer dans
des zones minées et non sécurisées.
Au Kosovo, la météo varie très vite. Après
avoir attrapé quelques coups de soleil, nous rentrons dans la
salle de travail, sous la pluie.
Cécile Barbier
Carnet
de voyage, 19 juin,
La journée s’annonce plus détendue
et culturelle que les jours précédents. Au programme,
découverte du patrimoine orthodoxe serbe.
Ce matin, après deux heures de route nous arrivons à Pec
[Petch], une ville à l’Ouest de Mitrovica. Nous sommes
attendus dans un monastère orthodoxe du XIII° siècle
où une religieuse nous donne des explications historiques et
raconte des anecdotes, par l’intermédiaire de Dragan notre
interprète serbe. Passionnée par le sujet, Solenne remplit
plusieurs pages d’écriture de son carnet - elle s’arrête
de longues minutes devant les icônes et fresques murales très
colorées - je sens qu’elle s’attarderait bien encore
un peu en ces lieux…
Anne et Karima flânent dans les jardins du monastère où
coule un petit ruisseau. L’atmosphère est calme et reposante
dans cet isolement en zone albanaise. A 13h00, nous retournons dans
le centre ville de Pec où le contraste avec le lieu de culte
est déroutant. Nous profitons de notre déjeuner à
la terrasse d’un restaurant, pour observer toute cette jeunesse
qui déborde de vie et compte bien le montrer.
Les jeunes filles sont vêtues comme des starlettes de clips de
R’n’B américains, exhibant vêtements et accessoires
de mode de contrefaçon. Les garçons sont moins coquets,
semblent même parfois négligés - certains
roulent fièrement dans les derniers modèles de berlines
luxueuses. Nous n’oublions pas qu’aux abords de la ville
se trouve le berceau de l’UCK, et qu’ici la mafia est très
présente. Nous finissons de manger une pizza et réglons
la note. Le prix du repas est modique : trois euros par personne, à
peine le prix d’un jambon/beurre en France.
Cette journée culturelle se poursuit par la visite du monastère
de Decani. Une foule de fidèles attend avec impatience le patriarche
de l’orthodoxie serbe. Bertrand et Cyril se mêlent à
la foule et prennent de nombreuses photos - il faut les presser,
deux heures nous sépare de Mitrovica. Ce soir nous dînons
avec le général de commandement, ponctualité et
tenue correcte exigées.
Cécile Barbier
Carnet
de voyage, 18 juin,
Ce matin, c’est par le lever
des couleurs et la prise d’armes hebdomadaires que nous débutons
notre journée.
Le Général de brigade Lafontaine remémore en cette
date l’anniversaire de l’appel du Général
De Gaulle. Il prononce quelques mots d’encouragement
à ses soldats qui pour remplir leur mission au Kosovo, ont dû
s’éloigner de leurs familles pour quelques mois.
A 8h00, nous prenons notre petit déjeuner en compagnie du Chef
PIO ( Public Information Office) qui nous expose le contenu de sa mission.
Puis nous rendons une petite visite au webmaster du camp et à
l’équipe de Radio Azur, qui dans une atmosphère
conviviale s’efforcent de distraire les soldats des soldats.
En milieu de matinée nous quittons le camp pour l’hôpital
militaire de Mitrovica tenu par le bataillon marocain. Karima et Anne
réalisent l’interview longuement
préparé d’une assistante sociale de l’hôpital.
A 12h00, le bataillon marocain nous convie à déjeuner
en sa compagnie. Le repas est excellent - quoique trop copieux…
Nous ferions bien une petite sieste, mais il est temps pour nous de
reprendre la route pour une visite de Mitrovica et ses alentours en
4X4 militaire.
Un cappuccino dans une brasserie - en fond sonore des tubes très
occidentaux - nous passons devant des terrasses de cafés
remplies de jeunes gens qui nous disent « bonjour » dans
un français teinté d’amusement.
17h00, l’Officier de liaison du PIO de la Brigade Multinationale
Nord-est auprès du centre de presse de la KFOR nous attend au
centre de presse pour nous dresser un panorama des médias au
Kosovo, et nous expliquer sa mission de relais d’informations
entre la KFOR et la brigade.
A 18h00 nous nous mettons au travail : légender
les photos, écrire, taper et envoyer nos articles ; pour que
dès demain vous puissiez tous partager nos aventures au Kosovo
!
Cécile Barbier
Carnet
de voyage, 17 juin,
Nous
débutons la journée par un petit déjeuner copieux
- la journée va être longue et il faut prendre des
forces.
Après une présentation de la mission de la KFOR et de
la situation de la Brigade Multinationale Nord Est, nous percevons nos
gilets par éclats et casques de sécurité, et partons
directement au centre de presse de Mitrovica.
Nous sommes accueillis par un café - qui finit de réveiller
Bertrand assoupi par les remous du 4X4 - il est presque 11h00,
il est temps pour Solenne, Cyril et Bertrand de se rendre à la
conférence de presse hebdomadaire donnée par la KFOR et
l’UNMIK.
Pendant ce temps, Anne, Karima et Cécile visitent le centre de
presse et préparent l’interview du lendemain avec le Capitaine
du bataillon marocain et le Lieutenant Maiornikoff. Après un
déjeuner au centre de presse, une brève présentation
de la communication opérationnelle de la brigade nous est proposée.
15h00, nos premiers pas dans Mitrovica. Les yeux grands ouverts et ravis
de cette immersion dans la population locale. Dépaysement total.
Et là, surprise…nous tombons nez à nez avec un bus
TCL, direction Cordeliers.
Notre journée se termine par la découverte désolante
de l’église orthodoxe Saint-Sava, incendiée par
des extrémistes albanais lors des émeutes de mars 2004.
18h15, nous retournons au camp de Novo Selo où nous sommes déjà
en retard. Anne a rendez-vous à Azur fm - la radio de la
brigade - pour une interview. Au programme, présentation
de l’école et de notre mission au Kosovo.
Pendant ce temps, Solenne et Karima se ruent dans les chambres sur les
deux PC…à cette heure précise, les ordinateurs chauffent
et nos estomacs crient famine.
Cécile
Barbier