Carnet de route, 13 mai 2005
Plein les yeux…
Ce matin une présentation des opérations de la Brigade
Multinationale Nord-Est nous a été faite par l’
officier chrgé des opérations de la Brigade. Dans un court
exposé, il nous rappelle les missions principales de la force
militaire : Maintain Safe and Secure Environement ( SASE), Implantation
Freedom of Movement ( FOM) et support of return des populations expulsées
désireuses de retourner chez elles. Dans la foulée, nous
rencontrons l’officier en charge du renseignement qui nous explique
son métier et ses objectifs. Nous nous rendons compte que la
partie renseignement est très importante car elle permet de prendre
la température et de connaître l’état d’esprit
des locaux.
Une visite à l’hôpital chirurgico - médical
de campagne du bataillon marocain situé à Mitrovica. Accompagnés
par le responsable du centre presse de Mitrovica, nous y arrivons après
une petite demi -heure de bus. Le bataillon marocain (BATMAROC)
nous réserve un accueil chaleureux et convivial. Nous constatons
qu’ils ont tout mis en œuvre pour une présentation
« carrée » et animée car chaque intervenant
à préparer un diaporama informatisé. Nous apprenons
que ‘hôpital est installé depuis novembre 1999, et
que les médecins dispensent des soins et des consultations gratuites.
Les missions sont réparties en deux groupes : le médical
et le social. Suite à la visite des locaux, nous sommes cordialement
invités à boire un délicieux thé à
la menthe. Nous sommes tous d’accord pour donner la palme d’or
aux Marocains car nous avons été très touchés
par leur gentillesse et leur humilité face à leur travail.
C’est
en compagnie des officiers du centre de presse de Mitovica et d’un
interprète serbe que nous déjeunons. Toute la tablée
apprécie les pâtes bolognaises ! A l’issue du déjeuner,
nous décidons d’aller boire le café en terrasse.
Nous y allons à pieds. A la sortie du camp, nous avons notre
premier contact avec la population. Nous découvrons « Mitro
» et ses habitants. Les rues sont emplies de jeunes âgés
de 15 à 25 ans pour la majorité ce sont des hommes. Les
filles sont vêtues d’uniformes se composant d’une
jupe plissée et d’une cravate à carreaux et d’une
chemise. Un jeune kosovar parlant français nous salue, nous discutons
avec lui quelques instants. Les cafés consommés (semble
t-il payés), nous partons.
Nous nous dirigeons vers le pont baptisé « Austerlitz
», où ont eu lieu les différents affrontements.
C’est une sensation très bizarre. Au bout du pont le coté
serbe, une autre culture, une autre population…
Frédérique Vitalis